Les raisons de s'engager dans une thèse de doctorat lorsqu'on est déjà professeur dans le secondaire ou affecté dans
l'enseignement supérieur sont multiples. Elles s'étendent de la simple curiosité intellectuelle, l'approfondissement
de ses connaissances dans un domaine particulier de sa discipline de recrutement jusqu'à l'obtention du titre de docteur
pour ouvrir des perspectives de carrière. Ce diplôme est en effet un prérequis pour candidater à un poste
d'enseignant chercheur ou de chercheur mais il est aussi devenu presque indispensable pour postuler en classes
préparatoires aux grandes écoles. Sa possession peut s'avérer un atout pour un changement de grade (hors classe et
classe exceptionnelle), même s'il ne donnera dans l'immédiat aucun avantage particulier à son lauréat.
Cette page a pour but de recenser les possiiblités qui permettent de s'engager dans un parcours
doctoral lorsqu'on est déjà stagiaire ou titulaire dans l'enseignement.
Signalons d'emblée que dans toutes les situations possibles décrites ci-dessous, le professeur doctorant sera amené à
faire preuve de persévérance, d'efforts et souvent de sacrifices personnels voire financiers qui sont d'autant moins
faciles à accepter qu'on est avancé dans la carrière, donc en âge.
Nous entendons par doctorant "libre" le candidat au doctorat qui ne bénéficie d'aucun financement
autre que son traitement de professeur (ou de salarié) ni d'aucune décharge horaire, autre que celle d'un
éventuel travail à temps partiel pour convenances personnelles (avec le traitement réduit qui l'accompagne).
Cette situation est loin
d'être marginale même si elle s'est fortement raréfiée dans les disicplines scientifiques pour lesquelles l'entrée
en doctorat est souvent conditionnée à l'obtention d'un contrat rémunéré. Elle persiste dans les disciplines où les
financements sont plus rares (lettres et sciences humaines par exemple). Certaines écoles doctorales sont donc ravies
de pourvoir confier des sujets de thèse qui ne trouvent pas preneur à des professeurs qui ont déjà fait la preuve
de leurs compétences disicplinaires par la réussite à aux concours de l'enseignement, spécialement l'agrégation.
Le princpal "avantage" à ce "statut" réside dans la durée plus longue que celle accordée par un contrat
pour effectuer le travail.
En revanche, cette
position de doctorant "libre" exige de consacrer une bonne partie de son temps libre à son travail de recherche
et souvent d'occuper un poste de professeur non loin de l'université ou du laboratoire d'accueil.
Il sera aussi difficile de particper à des séminaires et des congrès, les demandes d'autorisation d'absence ne
seront accordées par les chefs d'établissement que sous réserve de rattraper les cours non faits.
Les PRAG et les PRCE peuvent bénéficier d'une décharge d'enseignement pour activité de recherche prévu par le décret n°2000-552 pour préparer une thèse de doctorat. Cependant cette décharge n'est pas de droit et sa reconduction n'est pas tacite (il faut la redemander chaque année à l'université). La préparation d'une thèse dans un des laboratoire de l'université peut faciliter l'obtention de la décharge mais l'établissement doit financer le service d'enseignement qui ne sera plus effectué par le professeur déchargé, en le confiant à un autre enseignant de l'université ou en recrutant un contractuel ou un vacataire.
Ces postes, accessibles aux stagiaires et titulaires de catégorie A de la fonction publique, permettent
de préparer une thèse en complément d'un service d'enseignement limité à 192 heures par an.
La durée du contrat est de 3 ans avec un renouvellement possible d'une année supplémentaire.
La rémunération est fixée à l'indice brut 513, correspondant au 3ème échelon de la classe normale des
agrégés. Cela signifie que tout professeur agrégé au-delà du 3ème échelon verra sa rémunération dimunuer
s'il prend un poste d'ATER avec pour conséquence une cotisation pour la retraite moindre donc une pension
légèrement minorée par rapport à une carrière complète effectuée dans le corps des agrégés.
L'obtention d'un poste d'ATER fait perdre son poste au fonctionnaire. Ce dernier devra donc
demander une nouvelle affectation avant la fin de son contrat.
A noter que les postes d'ATER permettent de cumuler des activités annexes et des rémunérations dans
certaines conditions. La iste de ces postes est publiée sur le
portail Galaxie des personnels de l'enseignement supérieur.
Plus d'informations à propos des postes d'ATER sur cette
page du site du MEN.
De droit public ou privé, ces contrats sont conclus pour une durée de 3 ans et peuvent être prolongés
deux fois pour une durée maximale d'un an chacune. Pour un contrat de droit public fixe conclu avec
une activité exclusivement de recherche, la rémunération brute au 1er janvier 22025 est de 2200 euros.
Des missions complémentaires peuvent être effectuées (enseignement, mission d'expertise, valorisation
des résultats de la recherche...) donnant lieu à rémunération supplémentaire.
Le professeur titulaire signataire d'un contrat doctoral devra demander un congé pour convenances
personnelles à l'administration (congé soumis à son autorisation). Le congé pour convenances
personnelles fait perdre son poste au fonctionnaire titulaire. Il devra demander une nouvelle affectation
avant la fin de son contrat doctoral.
Plus d'information sur les contrats doctoraux sur
cette page du MESR
Les anciens élèves des Ecoles normales supérieures mais pas seulement peuvent candidater à des postes d'agrégé préparateur. Ce sont des postes de type PRAG de 3 ans renouvelables 2 fois, avec un service d'enseignement de 192 heures (la moitié de celui d'un poste PRAG "classique"). Le service d'enseignement étant le même que celui d'un maître de conférence, il permet d'effectuer la préparation d'une thèse de doctorat. La liste des postes à pourvoir est publiée sur le portail Galaxie des personnels de l'enseignement supérieur mais également sur le site internet de chaque ENS.