IDD en collège

Communiqué de presse du SAGES (4 mars 2002):
"Itinéraires de découverte" en collège

Devant l'opposition, de plus en plus manifeste, des professeurs de collège à la mise en place des "itinéraires de découverte" (IDD) et la tentative sournoise de récupération de ce mouvement de protestation par certaines directions syndicales, à des fins radicalement contraires aux aspirations exprimées par le dit mouvement, le SAGES tient à faire clairement connaître son sentiment et sa position sur la question.

En premier lieu, le SAGES rejette résolument l'institution de ces "itinéraires" dans leur principe même, n'y voyant que le énième avatar d'un même processus déjà fort ancien et destiné, à travers quelques vieilles lunes régulièrement repeintes à neuf comme l'interdisciplinarité et le travail en équipe, à saper l'enseignement disciplinaire et la liberté pédagogique du professeur, et au-delà, à empêcher le fonctionnement normal du système d'instruction publique pour lui substituer une sorte de " patronage " institutionnalisé.

En second lieu, le SAGES dénonce en l'affaire l'influence, une fois de plus visible et pernicieuse, des prétendues "sciences de l'éducation" dont il répète (et ne se lassera pas de répéter) que le ministère et ses affidés sont quasiment les seuls à prendre encore au sérieux, non seulement dans la profession même, mais dans le pays tout entier.

En dernier lieu, le SAGES souligne que l'opposition des professionnels aux "itinéraires" n'est nullement de circonstance (modalités d'organisation, moyens de mise en œuvre ou autres mesures d'accompagnement) mais de principe.
Aussi, condamne-t-il sévèrement l'attitude de certaines directions syndicales, plus ou moins partie prenante dans la mise en place de ces " itinéraires " et, plus généralement, dans la réforme en cours, lesquelles s'emploient à berner leurs mandants par une rhétorique vicieuse à deux niveaux de lecture, l'un (d'apparence) laissant à croire qu'ils font leur l'hostilité de la profession aux mesures projetées, alors que l'autre (de fond) n'exprime ni plus, ni moins qu'une adhésion sans réserve auxdites mesures.